Le Protocole sur la lutte contre la corruption de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été adopté par la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la CEDEAO le 21 décembre 2001 à Dakar au Sénégal. Il a été ratifié par le Niger suivant loi 2006-10 du 22 mai 2006. Le Protocole de la CEDEAO a pour objectif de renforcer les mécanismes effectifs pour prévenir, supprimer et éradiquer la corruption dans chacun des Etats parties grâce à la coopération entre eux. Il appelle à l’harmonisation de la part des Etats parties de leurs lois nationales sur la lutte contre la corruption pour permettre l’adoption de mesures préventives efficaces contre la corruption et des sanctions proportionnelles et dissuasives.
Le Protocole prévoit des mesures préventives dans les secteurs public et privé et exige que des autorités nationales indépendantes de lutte contre la corruption soient mises en place, maintenues et renforcées. Il exige aussi la criminalisation de toute une gamme d’infractions concernant les agents publics ou les employés des sociétés du secteur privé et fait obligation aux Etats parties d’interdire et de sanctionner la corruption des agents publics étrangers.
Le Protocole procure par ailleurs un cadre de coopération internationale qui pourrait améliorer l’entraide en matière de détection et de répression au sein de l’Afrique de l’Ouest ainsi qu’avec d’autres parties de l’Afrique. Il prévoit un cadre pour la confiscation et la saisie des avoirs et l’extradition.
Le Protocole préconise également l’établissement d’une Commission technique pour surveiller l’application au niveau à la fois national et sous-régional.